la gauche piaffe

Publié le par letang-moderne

Les élus de gauche passent à la moulinette le bilan du maire. Ils jugent la majorité « à bout de souffle » .

 Patrick Pujol, le maire de Villenave s'y attendait sans doute, mais peut-être un peu plus tôt. Son opposition de gauche au conseil municipal a donc attendvdo-sarko.jpgu l'approche du débat d'orientation budgétaire de mardi prochain pour passer à la moulinette le bilan à mi-mandat présenté par le maire et sa majorité il y a presque un mois.

Hier, lors d'une conférence de presse, les conseillers municipaux Florence Rialland, Christine Volpilhac et Philippe Barbe (PS), Michèle Pénichon et Michel Pouyllau (PCF) et Alain Bousquet (PG), s'en sont donnés à cœur joie, le document de leur adversaire en main (1). L'exercice est facile, mais révèle aussi que la gauche villenavaise se sent pousser des ailes en vue de 2014, faute de pouvoir agir plus concrètement à la mairie.

Sa part du bilan

Il s'agit donc de marquer ce qu'elle considère comme sa part du bilan : celle de la CUB de gauche dans les travaux de voirie par exemple, celle de la conseillère générale PS Martine Jardiné dans la politique sociale. « Le document diffusé par le maire et sa majorité ment par omission en ne citant jamais ces financements. On aurait du mal à trouver les 6,3 millions de travaux de voirie dans les comptes administratifs des trois dernières années », dit Philippe Barbe.

La démocratie participative actuelle ? « Un empilement de structures consultatives, de désignations. Les conseils de quartier, c'est un électeur sur 206. On ferait autrement » assure Florence Rialland. Michel Pouyllau se charge de l'aménagement : « le projet de maison pour les personnes âgées à Leysotte sera privé, parler d'un pôle d'équipements publics avec le gymnase est un demi-mensonge ». L'Agenda 21 ? « le résultat ne sera pas significatif. La déception des habitants est manifeste. Acheter cinq véhicules électriques en trois ans, ce n'est pas un bilan ».

Et puis, assène Christine Volpilhac, « dans son document, il y a tout ce qu'ils n'avaient pas prévu. Et parmi ces choses, il y a la LGV. On n'est peut-être pas tous d'accord sur la ligne, mais au moins on savait que ça allait arriver, qu'il fallait faire du lobbying. À Bègles, tout le monde n'est pas pour la LGV, mais ils ont négocié, ils sont dans Euratlantique, ils auront la liaison tram-train ».

Politique « de village »

Le thème du « manque de vision », cher à l'opposition, est décliné aussi bien à propos du bourg, que des expropriations. Et c'est « pareil pour le tram », assènent les élus de gauche. « Heureusement que le projet tramway est arrivé. Ça fait des années que tout le monde sait qu'il y a un problème d'aménagement au Pont-de-la- Maye. »

On aurait pu imaginer que la gauche serait plus coulante sur la création de la Conférence permanente sur l'emploi, réclamée par le PCF au précédent mandat et installée par le maire. Mais non : « le bilan est nul, il n'y a aucun projet, aucun objectif. C'est une usine à gaz », juge Michel Pouyllau.

Quant à la culture, lance Michèle Pénichon, « on ne voit que des bâtiments dans le bilan. La culture, ce n'est pas les murs. C'est accompagner les gens vers une offre et des pratiques culturelles de qualité ».

Bref, le bilan du maire « est un catalogue de ce qui est ni fait ni à faire », lance Alain Bousquet. Et le chœur achève à l'unisson : « c'est une politique de village. Dans une ville de 30 000 habitants incluse dans une agglomération de 700 000 personnes, on a le devoir de proposer davantage ».

Le problème de la gauche étant que les électeurs villenavais ont jusqu'ici donné raison à leur maire depuis 1995. Mais justement, « seize ans, ça suffit » semble bien être leur programme d'opposition pour la fin du mandat…

(1) Il manquait Vincent Paillart, absent pour raisons de santé depuis le mois de septembre.

Publié dans villenave d'ornon

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