La capitulation !

Publié le par letang-moderne

capitulation.jpgCesser toute résistance, se rendre et se reconnaître, les yeux baissés, défaits !

La capitulation est ce « coming-out » dans lequel tu avoues ton échec, c’est le moment  ou tu abandonnes, abdiques, cales, cèdes, déposes, plies, ploies, rends, renonces, replies, transiges  et succombes !

Voilà exactement le moment ou nous sommes sur la route du changement !

L’abandon des 3000 salariés d’Aulnay laissera des traces sérieuses dans le crédit que la classe ouvrière peut accorder à ces espèces de socialistes tonitruants au mois de juin et dénonçant l’inacceptable plan social de PSA, pour  finir par l’accepter au mois de septembre, sans même y avoir changer une seule virgule ! Accepter l’inacceptable et justifier l’injustifiable, voilà le fringuant ministre du redressement productif réduit au rang  de liquidateur judicaire inventoriant l’affaissement…..

L’abdication devant les intérêts de la rente conduit le gouvernement à ponctionner les ménages de 10 milliards d’euros. Pris dans le piège de ne pas vouloir s’attaquer aux marchés et à la spéculation, ( (i’m not dangerous) Hollande devait trancher entre accepter la réduction des déficits dont chacun s’accorde à reconnaître qu’elle entraine inévitablement  la récession ou laisser filer  et renforcer la spéculation. En Abdiquant la volonté de l’autre politique, en acceptant le fameux (TINA) de Mme Thatcher, en déployant son action politique dans le cadre contraint des règles d’airain édictées par la troïka le gouvernement situe les perspectives de son action entre les bornes de l’échec et de la honte, il aura les deux ! 

La renonciation à marquer le début du quinquennat par des signes  de soutient et d’encouragement aux syndicalistes harcelés poursuivis et condamnés  par les décisions de justices ordonnées par le gouvernement Fillon est en réalité hautement révélatrice du camp choisi par l’équipe gouvernementale.renocement.jpg

Cette loi d’amnistie qui ne couterait pas un centime se paie très cher tant les travailleurs et leurs représentants savent qu’aujourd’hui comme hier, la légitime revendication syndicale, la nécessaire lutte pour le  salaire, ou les conditions de travail sont désormais susceptibles de condamnations pénales.

On apprend aujourd’hui à la lecture du canard enchainé, que le Président serait en passe de  renoncer à une des ses  rares promesses électorales. La loi sur  droit de vote des étrangers serait repoussée aux calendes grecques faute d’une majorité des « trois cinquième pour la faire adopter »…..

Chacun comprend bien  que cet argument inepte n’arrive pas à masquer l’absence de courage qui est l’autre marque de ce gouvernement, lorsque l’on cherche  des solutions pour ratifier, par exemple, le TSCG sans avoir à convoquer ni congrès ni référendum, comme de bien entendu, on y arrive…

Mais en vérité on ne peut pas justifier l’expulsion quotidienne de citoyens européens et militer pour le droit de vote aux élections locales de ces mêmes malheureux.

Transiger avec le Medef, plier devant Merkel, ou déposer les armes face un air du temps épaissi par le racisme et la xénophobie ne sont que les symptômes de la même maladie : la couardise !

Entre timidité, lâcheté et poltronnerie ce gouvernement  risque de finir  étrillé sous les coups de boutoirs de la droite et de l’extrême droite qui en demanderont toujours plus, humilié par le profond désaveu qui lui adresseront les classes populaires…

violence.jpgIl n’y a  pourtant pas de fatalité à l’accomplissement de ce destin, seule la mobilisation massive des millions de salariés  qui en chassant Sarkozy par leur vote du mois de mai dernier ont signifié leur attente de changement réel peut permettre la prise de conscience collective que la violence du capitalisme appelle.

Devant l’offensive sans précédant de ce que l’on appelle les marchés, ou la finance la  lâcheté n’est pas la bonne réponse !

Comme Gandhi  je pense que : « Là où il n’y a le choix qu’entre lâcheté et violence je conseillerai la violence »

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P
<br /> C'était écrit... La campagne de Hollande c'était de l'eau tiède, beaucoup savait qu'il ne changerait rien.<br />
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G
<br /> Bon que le gouvernement capitule, encore eut-il fallu qu'il engagea une bataille.<br /> <br /> <br /> Mais en fait il n'a même pas tenté de lever ne serait-ce qu'un sourcil. Il s'est couché sans combattre comme tous les Papandreou du monde.<br /> <br /> <br /> Dire que ce gouvernement est de gauche est une commodité de langage dont je me passe. A l'heure actuelle, il y a 4 droites : La droite<br /> folle (FN), la droite dure (UMP), la droite semi-molle (MODEM) et la droite flasque (PS)<br />
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